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Guerre commerciale, Coronavirus, récession…d’où faut-il commencer?

D’abord des économies à croissance quasi-nulle, ensuite une guerre commerciale entre les États unis et la chine, et maintenant une crise sanitaire mondiale…l’un des pires scénarios imaginé par tous, populations, gouvernements, investisseurs,.. !

Les économies du monde, à quelques exceptions près, ont oublié les traits de la croissance économique. La faible croissance chinoise et la guerre commerciale entre la chine et les États unis y sont les causes et les symptômes.

Plus récemment, en novembre 2019, un virus apparaît de "nulle part" dans la région de Wuhan en chine. Excepté le gouvernement chinois, tous les gouvernements du monde ne voyaient pas (un Black Swan ?) l’arrivée d’un virus qui s’avérera meurtrier, paraît-il plus en terme économique qu’en terme de vies humaines.

Et comme ces deux maux ne viennent jamais seuls, l’Arabie saoudite et la Russie se sont engagés dans une guerre entre pétroliers, chaque gouvernement avec des objectifs politiques et économiques.

Cette guerre a envoyé les cours du Brent à des niveaux inférieurs à 30$ le baril menaçant les économies « Oil dependent » et la survie des grandes entreprises pétrolières partout dans le monde. La production du pétrole de schiste étant plus coûteuse, le gouvernement américain est venu au secours des pétroliers américains en renflouant sa réserve technique, mais jusqu’à quand ?.

Cette suite ou conjonction d’évènements ne pouvait que mettre « un frein sec » à l’économie mondiale et créer un "bain de sang" sur les marchés financiers qui à ce jour ont perdu plus de 20%. Pire !, on ne voit plus le fond, 30%, 40%, 50% de perte devient psychologiquement acceptable (it's called herding behavior!) lorsque seule la foule vendeuse sur le marché reste visible chez l’investisseur (et les ETF qui contrôlent les marchés par conséquent).

Que fait-on dans ce contexte?

Aux États unis, la première puissance économique au monde, la FED a baissé son taux directeur à zéro (or Near Zero !) et a prévu l’injection de 700 milliards de dollars dans l’économie par le rachat des bonds de trésor et pense même à racheter les obligations de certaines entreprises !!!

Tout cela ne semble pas donner confiance au marché financier qui a continué sa descente (le NYSE a décidé alors de réduire la durée quotidienne de la cote !), quant à la relance de l’économie, il est encore tôt (trop!) pour en parler!.

Avec un taux actuellement à zéro et l’utilisation de la planche à billet (quantitative easing 3,4,5…N?) qui a démontré ses limites depuis des années, Il ne reste au gouvernement américain qu’à se tourner vers la seule option restante, le stimulus fiscal.

En Europe, le portrait est « Just uglier ! ». Plusieurs pays, avec des niveaux différents de croissance se situant entre 1 et 2% et des déficits budgétaires alarmants aux yeux de l’UE qui crie mais n’y peut rien, souffrent en plus de cela, contrairement aux États unis, d’un chômage persistant (Blame a long history of social entitlement!).

La BCE a réduit son taux directeur, fait fonctionner également sa planche à billet pour faire bouger tant que ce peu la croissance, en vain jusqu’’à ce jour.

Et au Maroc ?

Nous sommes à la première phase de la propagation du Virus. Le gouvernement marocain a pris des mesures sanitaires pour circonscrire la propagation du virus en fermant ses frontières et en appelant la population à rester chez soi.

Ceci a eu pour effet l’arrêt de plusieurs pans de notre économie qui demeure à la base une économie de services dont le tourisme.

La bourse de Casablanca, à l’instar des bourses internationales, a perdu plus de 20% sur pratiquement l’ensemble de ses valeurs sous l’impact conjugué du manque de visibilité sur la durée de l’arrêt de l’activité économique causé par le virus et le mouvement de foule psychologique sur le marché.

Devant ces circonstances exceptionnelles, la banque centrale du Maroc a révisé son taux directeur à 2% et une grande campagne de collecte de dons est entamée en vue de renforcer les conditions des hôpitaux et assister les entreprises en situation d’arrêt d’activité ou en difficultés.

Qu’est ce qui reste à faire?

1-Communiquer et rassurer :

En situation de crise, une communication de crise (d'espoir!) s'impose.

Le président américain l’a dit à sa manière: "We are going to win and we will win and when this victory takes place our economy is going to go through the roof!"

Le président français l’a dit à sa manière aussi "On prendra TOUTES les mesures nécessaires pour assister nos citoyens et aider TOUTES nos entreprises".

2- Prendre des mesures drastiques pour circonscrire la propagation du virus :

La chine l’a fait, la Corée du sud et d’autres pays l’ont fait avec des résultats rassurants. Il faut le faire au Maroc car le temps est notre premier ennemi.

3-Cibler les catégories sociales et les entreprises les plus touchées :

Il s’agit d’orienter les aides financières aux personnes en activité les plus touchées pour préserver leur pouvoir d’achat et aux entreprises les plus vulnérables pour éviter leurs faillites. Il est moins coûteux d’assister une entreprise en difficulté que d’en créer une autre similaire.

Et la relance de la croissance ?

D’abord il faut reconnaître que le monde est en récession. Oui messieurs les économistes!

Les bulles boursières et celles des obligations des états explosent sous nos yeux. Les bourses se reconnecteront à la réalité économique mais pas sous ces cieux.

La relance de la croissance dépendra pour les grandes puissances, États unis, chine et Europe, de la reconfiguration des accords économiques. Le rôle du dollar américain sera au centre des débats.

Pour des pays comme le Maroc, cela dépendra de la relance économique mondiale (toujours!) et de la redistribution des richesses (pas le fruit économique!) sur une population plus vaste.